ETHIQUE ET TICS
Bien conscients des difficultés économiques que rencontre l'industrie musicale, les rédacteurs de DCDL encouragent leurs lecteurs à acheter les albums ou titres ici présentés. FUCK OFF LA MORALINE, FAITES VOUS PLAISIR SUR INTERNET
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DCDL XX, le printemps avant l'heure
I'm on fire
Nostalgie Move D
Hood by user1171490
Les meilleurs Gilles du web





Comme accompagnement musical j'ai choisi Galaxie 500. L'occasion de dire à ceux qui ne le savent pas encore toute leur discographie va être rééditée le mois prochain chez Domino Records. Galaxie 500, c'est le prototype du groupe qui passe inaperçu en son temps et dont le culte se construit dans l'après-coup, bien après leur mort. On dit d'eux qu'ils ne sont pas pour rien dans l'émergence du slowcore et du shoegaze. C'est vrai, mais sur un morceau comme Strange, on entend aussi du Mojave 3, dix ans en avance.
Strange by user1171490
S.F. Sorrow
S.F. Sorrow est le premier opéra rock de l'histoire. Avant donc le Tommy des Who. Mais comme la sortie de S.F. Sorrow a été retardée aux États-Unis, le disque s'est fait descendre, accusé d'être une pâle copie de Tommy, alors que précisément c'était l'inverse (ce que Pete Townsend reconnaît tout à fait humblement). Mais bon, ça c'est des broutilles d'historiens ou de fans impérialistes. L'important reste quand même qu'S.F. Sorrow est un disque passionnant, efficace et aventureux, beau et gras quand il faut. L'histoire qui est racontée, je m'en bats le steak, mais libre à vous d'explorer ce concept album comme vous l'entendez.

Shiseido
Est un monde de rosée
Et pourtant, pourtant
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Une demeure sans saké
C'est vexant
Mais quels chrysanthèmes
Shiseido by user1171490
Illustration : Dolls (Takeshi Kitano, 2002)
Musique : Shiseido (Christian Fennesz, 2001)
DCDL XIX, l'inspecteur aux platines
Curling & Prog
José James et l'électronique
Warrior by ABC Asia
Lindstrøm & Christabelle - Real Life Is No Cool (7/10)

Rappelant la dualité Donna Summer / Giorgio Moroder, les deux Scandinaves nous offrent un beau disque bancal, ni vraiment pop, ni vraiment aventureux, un peu écartelé entre effets barrés et tentations grand public. Real Life Is No Cool est en fait un disque saccadé et inconstant, parfois très poussif, mais dont les éclairs de génie sont vraiment renversants. Il est d'ailleurs étrange de voir cohabiter des titres aussi inégaux. La reprise de Vangelis ("Let It Happen") est par exemple une horreur impensable dont la nullité est d'autant mieux soulignée qu'elle fait suite au merveilleux et très sexuel "Lovesick". Les grandes réussites ne manquent pas (le funk très Michael Jackson de "Baby Can't Stop" ou la très jolie pièce romantique "High & Low"), mais il y a un sentiment de bordel qui peut rendre l'écoute de cet album très crispante. Voilà pourquoi nous resterons réservés sur Real Life Is No Cool, malgré la voix divine de Christabelle, malgré le pouvoir de séduction de Lindstrøm et malgré une poignée de titres pour le moins essentiels. Mais réservés ne veut pas dire – c'est important de le préciser – déçus ou amers, car on tient-là tout de même une belle preuve que Lindstrøm est un gourou, un vrai, un leader qui ne laissera jamais le disco filer sans lui – et tant mieux pour nous.
Camarades Aliens !
1 Tu crois que les Aliens sont effectivement des cocos très évolués et qu'avec eux les fêtes de l'Huma vont devenir cosmiques. Alors tu écoutes ce tout récent edit de Pilooski :
Beach House - Teen Dream (7/10)
Teen / Dream / Beach / House. Voilà quatre mots qui à la fois définissent un groupe, nomment un album et décrivent un état d'esprit et un projet. Rêves de plage entre quatre murs d'une chambre d'ados, propulsion dans un ailleurs idyllique, les deux résidents de Baltimore ne parlent que de ça. Victoria Legrand (nièce du compositeur Michel) et Alex Scally font manifestement leur musique pour s'évader de cette ville tordue, pour quitter la terre ferme et se déconnecter des exigences de l'ici et maintenant. Leur troisième album, plus encore que les deux précédents, est un hymne à la rêverie diurne, à cet état vaporeux où la fantaisie s'immisce dans les moindres rouages du quotidien. Et en cela, dans l'optique de se laisser complètement aller aux plaisirs délicieux de l'imaginaire, il n'y a pas beaucoup plus efficace que Teen Dream. Beach Bouse y formule une conception parfaite de la pop onirique, immédiatement préhensible tout en gardant un aspect profondément évanescent. La recette est simple : des mélodies luxueuses, évidentes, et une attention de tous les instants pour dilater la texture musicale à coup de synthés duveteux, de delay et d'effets d'échos en tous genres. Le résultat est clairement impressionnant de justesse et de maîtrise – les Beach House ne se sont pas trompés d'un pouce. Et pourtant on a du mal à parler de Teen Dream comme d'un chef-d'œuvre, la faute à un sentiment de contrôle un peu trop prononcé.
Ce disque est en fait une autoroute, on fonce à fond les ballons vers le pays des songes et il n'y aucune aspérité, aucune déviation, pas le moindre charme du voyage improvisé. On a surtout l'impression que Beach House est une machine à produire du rêve. Ça marche, très bien même, mais ça tourne toujours de la même façon. Et nous, du coup, dans notre position d'auditeur, nous sommes un peu plus que d'autres fois dans le pur registre de la consommation. On veut du plaisir musical, on nous en donne : on nous offre de l'extase en track. Rien de plus, rien de moins. Pas de surprise, pas de bizarrerie, on a ce qu'on cherche et à la fin il ne reste plus qu'à appuyer sur play de nouveau. Le rêve est formaté, typique dirait Freud. L'exil prôné par Beach House est une chimère ; au mieux sommes-nous du côté du simulateur et du circuit sur rail. Ça n'empêche pas de prendre sa dose, car Teen Dream est peut-être le produit de l'année. Mais au fond, que restera-t-il une fois les années passées ? Les Beach House sont en fait tellement à l'aise dans leur époque qu'on tendrait à les confondre avec, et c'est précisément là que le bât blesse.
DCDL XVIII, Bucarest is in the house
Black Sessions
Frivolous


Four Tet & Another Electronic Musician
DVDthèque idéale des 00's
Supergrave (Greg Mottola, 2007)
Le film le plus emblématique de la galaxie Apatow qui a changé la donne dans la comédie américaine. L'humanisme repasse devant le gag et c'est beaucoup de choses qui changent.

Zidane, un portrait du XXIème siècle (Philippe Parreno, 2006)
Le mythe Zidane placé au prisme d'un dispositif expérimental impressionnant : 17 caméras qui le scrutent tout un mach durant. Le résultat interpelle : abstrait, absurde et mélancolique, ce documentaire en dit long sur les contradictions contemporaines et le rapport à l'image.

Miami Vice (Michael Mann, 2007)
Chemins croisés pour Michael Mann : à mesure que sa mise en scène s'enrichit, ses scénarios s'appauvrissent. Son Miami Vice est un curieux objet en apparence tout lisse, mais dont la sève cinématographique se trouve dans l'arrière-plan, hors de l'action, dans un espace contemplatif qui ne réclame aucun jeu et aucun geste. Théoriquement passionnant.

Là-Haut (Pete Docter, 2008)
Pixar utilise le film d'enfant pour parler d'un sujet qui même pour l'adulte n'a rien de clair. Point de salut à trop chérir son passé, la seule chose qui importe est d'exister, au présent, dans le regard de celui qui nous côtoie. Avec toujours beaucoup de douceur et d'humour, Pete Docter & Cie donnent une leçon de dramaturgie classique. Et c'est bouleversant.

Millennium Mambo (Hou Hsiao-Hsien, 2001)
Mon film préféré all time. Initiation au ralenti d'une jeune fille paumée, stupéfiante poésie visuelle, discours ultime sur l'ennui contemporain, Millennium Mambo est incontournable.

Cloverfield (Matt Reeves, 2008)
Impossible de ne pas mettre dans cette sélection un film de la mouvance "real movie", à relier directement avec les grands bouleversements technologiques et médiatiques de ces dernières années : images pour tous, par tous et confusion réel/fiction. J. J. Abrams synthétise à merveille cette révolution et surtout il la sublime. C'était pas gagné.

Mysterious Object At Noon (Apichatpong Weerasethakul, 2000)
Le premier film du réalisateur le plus indispensable de notre époque. Le pitch est surréaliste, un cadavre exquis anthropologique où des civils thaïlandais sont invités à imaginer une histoire que l'équipe de tournage filmera ensuite. Ce documentaire est d'une inventivité et d'une richesse étourdissantes. Et il n'est tourné qu'avec trois bouts de ficelles.

La Guerre Des Mondes (Steven Spielberg, 2004)
Le meilleur film de Spielberg sur la Shoah, le meilleur film sur le 11 septembre, le blockbuster le plus spectaculaire et le plus habité de la décennie. What else ?

OSS 117 : Rio ne répond plus (Michel Hazanavicius, 2008)
Plus qu'un vent de fraîcheur, cet OSS 117 est un ouragan. Putain mais que les comiques français comprennent une bonne fois pour toute que l'humour à l'écran c'est aussi de la mise en scène et du vrai cinéma. Subversif, cultivé et bien sûr à hurler de rire, Rio ne répond plus est indéboulonnable comme meilleur comédie française depuis ma naissance.

Ten (Abbas Kiarosami, 2001)
La place de la femme dans l'Islam, je crois qu'on peut pas trouver plus actuel comme débat. Kiarostami, avec dix séquences, avec un dispositif en simple champ-contrechamp dans une bagnole, restaure à cette question toute sa complexité et sa dignité. Beau, noble, et comme tout film de Kiarostami : formellement aventureux.

Midlake - The Courage Of Others (9/10)
À propos de The Courage Of Others on pourrait écrire à la manière de quelques chroniqueurs sombres, poètes patentés pour qui l'existence est difficile sans métaphores vétustes et mises en situations littérales. On pourrait raconter une balade imaginaire dans les bois d'une région froide, seul avec notre solitude, ivre de tristesse, marchant sur un sentier où les branches sont comme nos souvenirs en ruines. Quel désespoir ! Heureusement que Mère Nature est là, soucieuse de nous, radieuse toujours, nous offrant comme beau miroir sa vigueur téméraire et ses renaissances saisonnières. Et la rivière qui nous lave, lave notre malaise, nettoie les plaies de notre âme et cicatrice nos blessures... Au milieu de cet horrible développement, on essaierait de citer quelques titres de chansons comme "Winter Dies", "Core Of Nature" ou "Small Mountain", genre quand l'hiver meurt, au cœur de la nature, je vis et je sens le courage des autres, perché sur la petite montagne. Et ainsi de suite.
Une telle critique serait sans doute rigolote, voire un peu pathétique, mais elle n'en serait pas moins cohérente avec son sujet : un troisième album de Midlake qui fait déjà tirer la tronche à pas mal d'amoureux du précédent – le grand et miraculeux Trials Of Van Occupenther. Le fait est que Midlake a fait des choix qui s'avèrent discutables. Finis les Fleetwood Mac version Radiohead, tempo soutenu et mélancolie légère, les Texans ont cette fois opté pour des chansons plus renfermées et moroses. Elles sont lentes et – même à y regarder de près – se ressemblent toutes. Autrement dit, il est facile de s'y emmerder. Mais on ne peut s'arrêter à un tel constat, pas quand on parle d'un groupe porteur d'un patrimoine musical si différent des autres, si proche du témoignage historique et de l'archéologie folk. Car avec Midlake on ne cite pas Dylan ou Nick Drake, on ne répète pas deux trois schémas que mille autre groupes rejouent indéfiniment. The Courage Of Others nous parle d'un folk que l'on n'entend plus que dans quelques contrées lointaines, là où quelques égarés dépoussièrent régulièrement leurs vinyles de Donavan, Pentangle ou Steeleye Span. En somme, un folk britannique assez psychédélique, un peu médiéval et pas si éloigné que ça des univers décrits par Tolkien. La filiation de ces groupes ? Des formations dark, souvent réac et strictement folkloriques comme Current 93 et In Gowan Ring. Midlake les rejoint dorénavant, avec leur capacité à simplifier sans vulgariser, avec leur propension à se faire écouter (d'abord) et se faire aimer (ensuite).
Ce troisième album n'aura pas la réputation du précédent, faute de tubes et de diversité, mais il restera le beau disque mineur d'un groupe majeur. S'affinant encore dans la maîtrise des arrangements et des parties instrumentales, Tim Smith et sa bande restent à part, un cran au-dessus, le seul groupe célèbre à pouvoir citer Jethro Tull sans rougir, les seuls Américains à pouvoir donner une leçon de folk anglais à qui veut l'entendre, les seules figures indépendantes à donner envie d'écrire comme un lutin déprimé des forêts scandinaves. The Courage Of Others a le charme boisé des grands disques hivernaux, le pouvoir d'évocation des introuvables de foires aux disques ; et c'est pas si mal pour un petit disque linéaire.
DCDL XVII, pure house
1. Trus’me - Sweet mother
2. Niko Marks - I can’t stop
3. Jovonn - Keep on dancin’
4. Trus’me - Good god
5. Dj T - Shine on (Motor City Drum Ensemble remix)
6. Quentin Harris - Haunted (house)
7. Quentin Harris - The shelter anthem
8. Dan Electro - Sing, stomp and shout
9. Moodymann - Music people
10. MN8 - 5katzone
11. Jovonn & Dj Deep - Back to the dark
12. Quentin Harris - Haunted (haunted)
13. AFMB - Sunshine & rain
14. Roy Ayers - Everybody loves the sunshine
La maman et la putain
La playlist idéale de Damien Mingus (My Jazzy Child, Centenaire)
Damien Mingus, revenons-y. Vous avez vu, sa musique est on ne peut plus singulière. Et avec ce genre de personnages, je me pose toujours la question "comment est-ce qu'ils ont pu en arriver là ?". C'est cette curiosité de départ qui a débouché sur cette playlist de cœur, 10 morceaux que Damien a choisi et commenté pour vous.
"Je ne peux pas honnêtement parler de mes gouts musicaux sans évoquer Sonic Youth. C'est le groupe qui m'a fait "basculer", et qui m'a ouvert à une multitude de musiques différentes. C'est via eux que j'ai découvert le rock indé, l'expérimental, le (la?) noise, la pop, le free jazz , la musique contemporaine etc. Quant à ce morceau, ce n'est pas forcément le plus représentatif de Sonic Youth mais c'est pour moi l'alchimie rock parfaite : sensuel, sauvage, expérimental et rock'n'roll."
This Heat - A New Kind of Water
"Je me fais désormais un point d'honneur à parler de This Heat dès que j'en ai l'occasion. D'abord parce que c'est l'un de mes groupes préférés, mais aussi parce que c'est vraiment pour moi le groupe qui mériterait d'avoir une réputation aussi établie et étincelante que celles de Can, du Velvet, de Sonic Youth , de Suicide ou dans une moindre mesure (pour la notoriété), de Gang of Four...
Pour le morceau, j'ai hésité avec The Fall of Saigon, qui est un peu leur "classique" et qui, il faut l'avouer, déchire grave. Mais je mettrai plus A New Kind of Water, un morceau un peu vicieux avec un basse/batterie absolument impeccable dans la deuxieme partie."
A New Kind Of Water by ABC Asia
Meshuggah - I
"I est un long morceau de 20 minutes sorti sous forme de maxi et doté d'une pochette particulièrement horrible (c'est souvent le cas avec ces gars-là ). "I" est un brûlot math-metal (si j'ose dire) absolument fascinant. C'est mental, ca prend des chemins incroyablement compliqués pour rester primaire et rock'n'roll, ce groupe qu'on prend souvent pour de simples metalleux nordiques ultra techniques est pour moi l'une des formations rock les plus soniques et aventureuses de années 2000."
The Dodos - Fools
"On est tellement abreuvé, surtout depuis internet, de nouveautés, de surenchères d'enthousiasme, de soi-disant nouvelles découvertes de la blogosphère, de querelles de chapelles et d'engouements énervants que j'ai perdu la passion d'aller écouter ce que donnaient ces "nouvelles têtes". Heureusement je ne suis pas passé à coté des Dodos qui on fait à mon sens l'un des meilleurs albums de ces 5 dernières années (Visiter, leur premier). C'est frais, c'est inventif, c'est inspiré et entêtant, c'est un peu compliqué quelques fois... tout ce que j'aime !"
Programme - Une Vie
"#3 de Diabologum et le premier disque de Programme on été une grosse claque quand je les ai découverts, vers 18/20 ans. C'est intelligent, c'est novateur et osé, et on se rend compte que 14 ans après #3 (14 ans !!!!!), les sous diabologum pullulent sans qu'aucun n'arrive à la cheville des pionniers du genre.
Une vie est sur le second album de programme et c'est certainement l'un de leurs morceaux les plus efficaces, musicalement parlant mais aussi pour les parole. Une sorte de tube nihiliste ultime !"
Une vie by ABC Asia
John Coltrane - India (live au Village Vanguard)
"Coltrane est le plus grand. C'est tout, c'est non négociable. Et cette version d'India (sur le disque 3 du coffret pour être précis) est particulièrement inspirée, folle, chaleureuse, avec une énergie de groupe qui devrait servir de modèle à n'importe groupe de rock actuel."
Morton Feldman - Triadic Memories
"Un disque magnifique et lumineux où le calme, les silences, la répétition de ces motifs minimalistes me fascinent à chaque écoute. Contrairement au coté désincarné que peut parfois avoir la musique répétitive ou minimaliste, on a affaire ici à un disque profondément humain et sensuel."
Dead Prez - I'm an African
"C'est avec le Wu Tang Clan et les Gravediggaz que j'ai découverts le hip hop, autour de 1995.
Dead Prez est un "vieux" groupe mais je l'ai réellement découverts il y a 2/3 ans et je me suis pris une énorme claque, notamment avec ce morceaux et son intro complètement folle. Dead Prez a aussi le bon goût de prôner la révolution et leur discours est à mille lieux des clichés bling bling et/ou gangsta que l'on entend habituellement dans le rap US."
"J'ai du écouter ce morceaux une centaine de fois, en boucle, notamment à cause de l'intro qui a une classe folle. Je faisais pas mal de "dj set" à un moment et je commençais toujours par ce morceau, une sorte de rituel qui marchait à tous les coups !"
Albert Marcoeur - Anne Chez Elle
"Un personnage hors norme, hors circuits médiatiques, notre Zappa, notre Tom Zé à nous ! Même si quelquefois les productions sonnent d'époque (et les 80's n'ont pas toujours été très heureuses de ce coté-là ) l'inventivité de Marcoeur, sa liberté de ton font de ses disques des ovnis assez fascinants et inspirants ! là ce morceau par l'Anne Sinclair, et c'est assez génial !"
Anne chez elle by ABC Asia
Avant-goût de la playlist de Damien Mingus
Damien et ses potes du label Clapping Music ont été parmi les artistes français les plus réjouissants des dix dernières années. Le projet My Jazzy Child a surtout fait parlé de lui entre 1999 et 2004 avec 4 excellents albums, très originaux, dont les seuls problèmes ont été de sortir cinq ans en avance sur leur temps. Je vous fait par exemple écouter Sada Soul (2003), une merveille de collision entre folk et IDM, ambiances enfantines et explosions glaçantes. Un sommet de poésie étrange et addictive.
