Au moins, en 1992, on savait vraiment faire peur aux gens. Deux exemples : Chérie j'ai agrandi le bébé et le projet Scorn, du mythique Mick Harris (membre fondateur de Napalm Death qui n'est pas pour rien non plus dans l'avènement du dubstep). Alors, on en redemande ?
ETHIQUE ET TICS
Bien conscients des difficultés économiques que rencontre l'industrie musicale, les rédacteurs de DCDL encouragent leurs lecteurs à acheter les albums ou titres ici présentés. FUCK OFF LA MORALINE, FAITES VOUS PLAISIR SUR INTERNET
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- Fear 1992
- Gérard Manset : La Mort D'Orion
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- Décembre, dans les Alpes
- Take On Me
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décembre
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Fear 1992
Gérard Manset : La Mort D'Orion
Illustration : Orion guidé par Cédalion de Nicolas Poussin
DCDL XI, en retard
Bye Bye Vic-Bird
Je dois avouer que je n'aime pas grand chose dans la discographie de Chesnutt, j'ai particulièrement du mal avec ces derniers enregistrements. Mais il y a des trucs qui me bouleversent chez lui, comme son album fourre-tout About to Choke (1996) et quelques autres morceaux par-ci par-là – comme Sponge qui un vieux titre extrait de West of Rome (1991). Si je ne vois pas grand chose du même acabit dans la carrière de son auteur, l'amour que je porte à ces quelques bribes suffit à me rendre la perte de Vic Chesnutt douloureuse. Il laissera en moi une empreinte forte, avec ses joues trop creusées et sa voix bizarre.
We Wish You a Merry Christmas!
Une famille en or
DCDL X, Gohan l'hérésiarque
Gohan mix #14 | Spécial DCDL X — Hérésie by Marz666
Gohan | Spécial DCDL X — Hérésie
1. Geinoh Yamashirogumi - Reincarnation
2. Oni Ayhun - OAR002 (edit)
3. György Ligeti - Lux Aeterna
4. The Machine - Fuse (Dixon Remix)
5. Various Artists - Lai-Lai (from "Voyage En U.R.S.S., Vol. 5")
6. Emad Parandian - Kamanche (Original Mix)
7. Various Artists - AiDJemal (from "Voyage En U.R.S.S., Vol. 5")
8. Fanta - Rebetiko
9. Luciano - Conspirer
10. Onur Özer - Allegro Energico (edit)
11. Geinoh Yamashirogumi - Agba'a
12. Oni Ayhun - OAR001-A (edit)
13. Miles Davis - Early Minor
14. Italoboyz - L'Anagramme
15. Redshape - Seduce Me
16. Luciano - Celestial (edit)
17. Luigi Nono - Liebeslied
18. Roland Bocquet - Exotique (edit)
19. Alessandro Striggio - Ecce Beatam Lucem (Paul van Nevel & Huelgas Ensemble)
20. Susumu Yokota - Gekkoh (edit)
21. Toru Takemitsu - Air (by Patrick Gallois)
22. Greg Baba - Sadow (with Sami Altindag and Bernard Rubio)
23. The Radioactive Man - Goodnight Morton
A noter : l'excellent 'Destin Tragique (Gohan remix)' est présent sur le maxi 'Libera me' de Mondkopf, sorti le 14 décembre chez Asphalt Duchess Rec.
Fight You All
En attendant Gohan
Henrik Nordvargr Björkk - Omega (extrait de Honi soit qui mal y pense)
04 Omega by clementd
Paysage d'hiver - Koenig Winter (extrait de Die Festung)
Eishalle Pt. I - Koenig Winter by clementd
Top perso 2009 (et après on arrête)
2 Yagya : Rigning
3 Girls : Album
4 Maudlin of The Well : Part The Second
5 Fuckpony : Feel The Love
6 Grizzly Bear : Veckatimest
7 CunninLynguists : Strange Journey Volume One & Two
8 Raoul Sinier : Tremens Industry
9 The Long Lost : The Long Lost
10 Atlas Sound : Logos
11 Yousef : Collection Of Scares And Situations
12 Asobi Seksu : Hush
13 Tortoise : Beacons Of Ancestorship
14 Whitest Boy Alive : Rules
15 Junior Boys : Begone Dull Care
16 Real Estate : Real Estate
17 Iran : Dissolver
18 Caetano Veloso : Zii & Zie
19 Cass McCombs : Catacombs
20 David Arthur Brown : Teenage Summer Days
Top des Blogueurs 2009
Le Top Blogueurs 2009 : La sélection des meilleurs albums de l’année :
Le Top des Blogueurs regroupe 37 passionnés de musique réunis autour d'un classement des meilleurs albums de l'année avec pour objectif de défendre leurs coups de cœur et découvertes sans pour autant négliger les incontournables de 2009. Après de longs débats et plus de 580 disques cités, nous sommes heureux de vous présenter cet article collaboratif publié à l'identique sur tous nos blogs !
St Vincent - Actor
Panda Panda : Dans le monde merveilleux d’Annie Clark, les instruments à vent et à cordes dansent ensemble d’une jolie manière, parfois balayés par l’horreur tapie dans un coin qui ressurgit sous la forme de déflagrations électriques et tordues, l’imaginaire de la belle étonne et ne ressemble à nul autre avec ses cent idées à l’heure. C’est donc tout naturellement et avec un plaisir immense qu’on retrouve ce drôle d’Actor à cette vingtième place. (A lire également la chronique d’Olivier)
Marie-Flore - More than thirty seconds if you please
Arbobo : Le parcours de trop de "grands" a fait oublier combien un premier disque pouvait être fort, déjà brillant, déjà puissant. Combien c'est rare de faire des débuts aussi bluffants. L'air de rien, Marie-Flore réussit à nous faire lever les poils du premier au dernier titre. Avec ses morceaux tout sauf standard, son sens de la mélodie et sa voix sortie d'un livre de sortilèges, on se demandait si elle saurait nous impressionner autant sur disque qu'elle le fait sur scène. Oui, évidemment, oui. (A lire également la chronique de Benjamin F)
The Tiny - Gravity & Grace
Saab : Trop souvent, on voudrait intellectualiser la musique, qu'elle rentre dans un format cartésien nous permettant de différencier la bonne de la mauvaise. Mais la musique est essentiellement une question d'émotions et le groupe suédois The Tiny en témoigne avec leur troisième album Gravity and Grace, petit chef d'oeuvre inclassable entre folk boisé et pop de chambre. Le chant déchirant d'Ellekari Larsson y est inoubliable. (A lire également la chronique de Daniel)
The XX- S/T
Christophe : Le buzz est un fleuve intarissable qui prend sa source, selon les cas, à Londres ou Brooklyn. Concernant The XX, c’est de la capitale anglaise qu’est parti l’incendie cold-wave et il a tout ravagé sur son passage, jusqu’au line-up du groupe amputé depuis d’un de ses membres. Il y a comme toujours avec ce genre de phénomène, les « pour » et les « anti » mais une chose est sûre, The XX aura marqué d’une belle empreinte l’année 2009. (A lire également la chronique de Paul)
Fever Ray - Fever Ray
Kris : Il se déroule toute une vie parallèle dans les univers perpétuels de The Knife, et aujourd’hui chez Karin Dreijer Andersson en solo sous le pseudo de Fever Ray. Chaque rythme, chaque production, chaque profondeur atteinte dans cet album sonnent comme des anathèmes foudroyants du monde qui est le nôtre. Cette rugosité empathique, cette urgence apocalyptique, font de Fever Ray une expérience incontournable et impitoyable. (A lire également la chronique de Rod)
Benjamin Biolay - La Superbe
Romink : Conquis, comme tombé sous les charmes de La superbe. Un disque d’hiver, enivrant, enveloppant et compact à la fois malgré son format. Pudique et exhibitionniste, parfois dur, parfois tendre, il berce, stresse, repose et interroge. Comme une météorite qui pénètre l’atmosphère, le double album de Benjamin Biolay illumine l’automne et laissera, c’est certain, son empreinte dans la mémoire collective. (A lire également la chronique de JS)
Dominique A - La Musique
Christophe : Depuis la mort de Bashung, ils ne sont plus très nombreux les artistes français capables de réconcilier les amoureux de chansons à texte,à la française, et les adeptes de mélodies pop-rock à l’anglo-saxonne. Dominique A est de ceux-là, sans doute même son plus beau représentant. Après presque 20 ans de carrière, il vient une nouvelle fois de prouver tout son talent sur un double album somptueux. (A lire également la chronique de Benoit)
Current 93 - Aleph at Hallucinatory Mountain
Mr Meuble : Album à l'image du groupe, trouble, halluciné et vibrant. Les chants tibétains y côtoient les chants de Maldoror et milles expérimentations cathartiques. Un voyage fascinant qui sonne à la fois comme la bande son de l'apocalypse et celle de la rédemption. (A lire également la chronique de Twist)
Converge - Axe to fall
Systool : Inutile de le nier, Converge aura une fois de plus attaqué notre cortex de plein fouet via les constructions complexes et les guitares abrasives de Axe to Fall. Si on peut louer les collaborations de membres éminents de Neurosis, Cave In ou encore Genghis Tron, on sait pertinemment que tout le mérite revient à Jacob Bannon et à ses trois acolytes. Une écoute traumatisante, indispensable pour cette année 2009 résolument folky. (A lire également la chronique de Benjamin F)
Bill Callahan - Sometimes I Wish We Were An Eagle
Dali : Il se cachait depuis longtemps derrière le pseudo Smog, Bill Callahan sortait cette année un deuxième album en son nom propre : Sometimes I Wish We Were An Eagle. Un disque folk mélancolique et doux, aux mélodies subtiles, en apparence un peu austère : à l'image de Callahan lui même, droit, un peu grave et d'une classe folle, qui se bonifie avec le temps, et les écoutes. (A lire également la chronique de Thibault)
DM Stith - Heavy Ghost
Disso : Cet album est un chef d'œuvre empli de grâce et de douceur. Des fantômes sur la pointe des pieds dansent sur la mousse des sous-bois, les anges emplissent l'air de leurs chœurs et DM Stith, berger mystique d'une troupe céleste, nous envoute avec sa musique au charme gracile et glacial. (A lire également la chronique de Erwan)
The Limes - S/T
Violette : Un « Groupe Super » où chacun apporte son énergie, sa douceur et sa poésie au petit édifice pour rendre ce premier disque, à première vue basique, unique une fois dans la platine. On ne peut s’empêcher d’être fier et rassuré de voir une jeune relève française sachant s’affranchir des frontières pour notre bien (essayez donc de lire cette phrase à haute voix !). (A lire également la chronique de Arbobo)
Vic Chesnutt - At the Cut
Mmarsupilami : Vic Chesnutt, vingt ans de carrière, quinze albums et un couronnement de plus avec At The Cut. Les complices musiciens du label Constellation s’effacent pour créer une oppressante ambiance musicale faite de cordes, drones et menaces. La voix de Chesnutt zèbre et éclaire cet orage électrique de sa fulgurance. Prises au piège de l’humanité, les pierres en pleureraient... (A lire également la chronique de Thomas)
Cougar - Patriot
Anousonne : Cougar est une des surprises de l’année, mais amplement méritée tant Patriot a réussi à synthétiser le raffinement de Tortoise, l'intensité fleuve d'un Do Make Say Think tout en s'accordant des plongées mélodiques échappées du cerveau de Four Tet. Patriot est un album angulaire, instrumental, bruyant, puissant, jouissif, intense où Cougar redéfinit musicalement sa vision du post-rock. (A lire également la chronique de Martin)
Aufgang - S/T
Benjamin L : « 2 pianos, 1 batterie : ascenseur pour l’inouï », voila comment est vendu Aufgang par son label. En réalité, l’album est tout simplement un des projets les plus ambitieux de ce début de siècle. Un savant mélange entre musique électronique et musique classique, composé comme un mouvement symphonique, avec un début, une fin et surtout un contenu. Précis, incisif, puissant mais mélodieux, cet album pourrait, d’ici quelques années, servir de manifeste à une nouvelle génération de musique. (A lire également la chronique de Mauve)
Danger Mouse & Sparklehorse - Dark Night of the Soul
Laurent : Un casting trop luxueux face à un producteur trop en vue, le tout magnifié par les images de David Lynch, Dark Night Of The Soul avait tout pour n’être qu’un feu de paille de plus. Mais c’était sans compter sur le songwriting de Mark Linkous qui insuffle ici une vraie cohérence via des instrumentations racées, écrin idéal pour les voix abîmées de Vic Chesnutt, Franck Black et Iggy Pop. Au final, une œuvre où les talents ne nuisent jamais à l’intimité. (A lire également la chronique de Ju)
Fuck Buttons - Tarot Sport
Ed Loxapac : Le duo Fuck Buttons transforme l'essai avec le magistral Tarot Sport. Bien aidé par la production d'Andrew Weatherall, ils réalisent un album épique, telle une déflagration sonique digne d'un moteur d'avion au décollage. Diffusant un air étrangement euphorisant, Tarot Sport franchit le mur du son en ne laissant derrière lui que cendres et poussières. (A lire également la chronique de Eddie)
Animal Collective - Merriweather Post Pavilion
Sfar : 2008 déjà : un EP époustouflant, des versions live prometteuses d’un album à venir. Mi janvier 2009 : personne ne sort indemne de la sortie de Merriweather Post Pavilion. On évoque alors tout et son contraire : de l’œuvre géniale à l’imposture musicale. Une tournée, une année sont passées et l’album est toujours présent sur nos platines. CQFD. (A lire également la chronique de François)
Grizzly Bear - Veckatimest
Mathieu G : Veckatimest possède une indéniable force mélodique, quelque chose qui redonne à la pop un peu de son sens originel, la bande son qui améliorerait les petits tracas de notre vie quotidienne. En étant à la fois acoustique et puissant dans ses constructions qui partent dans une multitude de directions ; Grizzly Bear vient de réaliser le grand moment pop de l’année. (A lire également la chronique de Julien)
Ramona Falls - Intuit
Lyle : Qui l'aurait cru en début d'année : un album du leader de Menomena classé ici ? Mais sous le nom de Ramona Falls, Brent Knopf, accompagné d'un tas d'amis, a mis de l'ordre dans la pop foutraque de son groupe pour en garder le meilleur : une musique aux influences variées, complexe dans ses arrangements mais extrêmement entrainante et accessible. Digne d'être plébiscitée par le plus grand nombre. (A lire également la chronique de Thibault)
Les participants au Top des Blogueurs 2009 :
Anousonne de Grandcrew ; Benjamin F de Playlist Society et du Ricard sa Live Music ; Benjamin L de Soul Kitchen, Benoit de Pop Revue Express, de Hop Blog et de Benzine ; une bonne partie de l’équipe de Dans le mur du son : avec Arbobo de Arbobo, Erwan de The man of Rennes steals our hearts, Lyle de J’écoute de la musique de merde, Thomas du Golb et de Culturofil, et Twist de I left without my hat ; Dali de This Is All About Audio Dynamite ; Daniel de Listen See Feel ; Disso de Derrière la fenêtre ; Ed Loxapac de Chroniques Electroniques ; trois Indie Pop Rockeurs avec Christophe de La Tête à Toto, Mathieu de Ramdom Songs et Paul de Pomme de Pin ; Eddie du Choix de Mlle Eddie ; François de Dans Mon Mange-Disque ; JS de Good Karma ; Ju de Des Oreilles Dans Babylones ; Julien de Des Chibres et Des Lettres et de Goûte mes Disques ; Kris d’Au bout du chemin et de Sound Of Violence ; Laure de Not For Tourists ; Laurent de Rocktrotteur ; Martin de Branche Ton Sonotone ; Mmarsupilami de Little Reviews ; Mr Meuble de Sous les pavés, la Plage ; Olivier de Feu à Volonté ; Panda Panda de Ears of Panda ; Pierre de Musik Please ; Rod du Hiboo ; Romink de My(Good)Zik ; Saab de With Music In My Mind ; Sfar de Toujours un coup d’avance ! ; Systool du Gueusif Online ; Thibault de La Quenelle Culturelle et Violette des Rigolotes chrOniques futiLes et insoLentes
Vous pouvez retrouvez l’intégralité des disques cités dans le classement ici
Chef de projet : Benjamin F / Conception et Logo : Laurent / Communication : Waaa
Hans Bellmer et nous
Je prends conscience que nous n'avons jamais rendu hommage, ici, à Hans Bellmer, à qui nous devons pourtant l'inspiration de notre logo - et plus encore pour ma part. Avec la publication de cette vidéo, voilà qui est chose faite. C'est superbe et la musique de Brian Eno rend la chose encore plus belle.
Piano et grands moments du sport 3
L'autre grand débat qui a été réactivé avec la mimine de Titi, c'est l'utilisation de la vidéo dans le foot. Après plusieurs années d'hésitation, je peux enfin le dire, j'y suis fermement opposé. Je souscris d'ailleurs complètement au dernier dossier à ce sujet des cahiers (à lire ici). Si le football est effectivement devenu un règne financier, un enjeu économique avant tout, il me paraît d'autant plus important de militer pour une forme d'injustice structurelle : ce n'est pas toujours le meilleur qui gagne, ce n'est pas toujours la bonne décision qui est prise, ce n'est pas l'argent dépensé qui fait le titre. Appréhender la vidéo comme solution ultime, c'est accepter de renoncer à la nature profondément incertaine du sport (en le rapprochant du catch), et c'est aussi être tout simplement ignorant sur ce qu'est le règlement du foot, à savoir un texte référent inapplicable s'il n'y a pas un homme pour le juger.
Donner l'opportunité de la vidéo, c'est repousser les limites de l'arbitrage dans un terrain absolument abstrait et vertigineux, car dans le foot chaque corner est un pénalty non sifflé, chaque faute potentielle est précédée d'une autre faute non sifflée. Quelque part, oui, la vidéo tuerait le football puisque soumis à l'omnivoyance des objectifs, on saisirait bien que le football est un scandale, une suite infinie de remises en cause de la règle dont on ne saurait se dépêtrer. Je vous renvoie au Blow-Up d'Antonioni qui illustre bien le non-sens qu'engendre le trop-plein de foi en l'image. Préserver un arbitrage à taille humaine, c'est au contraire garantir un cadre perceptif et éthique dont on connaît les bordures, qui est tout à fait imparfait mais qui conserve cette beauté troublante du sport comme scène de théâtre et de tous les théâtres.
Quand Camus disait qu'il avait tout appris de la morale dans un stade de foot, il ne parlait évidemment pas de fair-play, encore moins d'assujettissement consenti à une règle toute-puissante, il pointait bien plus du doigt qu'en effet, sur un terrain herbeux, la question morale se pose sans cesse. Outrepasser les règles ou non ? Faire semblant que... ou pas ? Défendre son équipe jusqu'à quel point ? Les joueurs interrogent constamment leur rapport au règlement, et c'est ce processus qui leur permet de se construire une éthique. On la trouve bonne ou mauvaise, c'est un autre problème, mais c'est ce travail à l'œuvre de la pensée et de la mise en scène de soi qui rend le football humain – au grand dam de certains. Les hommes sont approximatifs, lacunaires... pourquoi pas l'arbitrage aussi ? Je reprends Vikash Dhorasoo, moi également «j'espère que la main de Thierry échappera toujours à la vigilance du seul arbitre sur le terrain comme échappera toujours le petit voleur au policier du coin de la rue », car sans ça il n'y aurait plus de sport, même plus d'art, juste de l'ennui orwelien ; c'est bien parce que les dés sont toujours pipés qu'on ne veut pas s'arrêter de les relancer.
En réponse à ces nazes de la fédé irlandaise qui n'arrivent plus à voir la beauté tragique d'une défaite, voici un petit hommage à l'AJ Auxerre, qui par deux fois à quelques années d'écart a souffert des grands hold-up de Dortmund. Vous pouvez demander autour de vous, cette équipe est au moins autant aimée et respectée que celle du PSG qui a gagné la Coupe des Coupes. Comme quoi la victoire mathématique n'est pas la seule possibilité pour laisser une trace.
Bonne écoute.
Piano et grands moments du sport 3 by 123 Océanie
DCDL IX, on laisse l'anorak au vestiaire
Tenkah - Lounging in Winter (DCDL IX)
1. M83 - Run Into Flowers (Midnight Fuck Remix By Jackson)
2. TENKAH - Harmonie (Démo)
3. Blaze Tripp - Hey Jack (NiAmOr remix)
4. CFCF - Big Love
5. Cécile feat Dennis Coffey - Una domenica italiana
6. The Sounds - Beatbox (Hey Champ Remix)
7. Mylo - Paris Four Hundred (Sebastian Remix)
8. Teennage Bad Girl - Ghost House
9. Vitalic - Second Lives
Tenkah sur MySpace
En avant, marche
2-06 Untitled by clementd
Petite précision : c'est extrait de l'album The smell of Blood but Victory.
Page officieuse sur MySpace
Charts de mi-décembre (ABC Africa)
1 Brendon Moeller - Juice
Quand il n'est pas Beat Pharmacy ou The Echologist, Brendon Moeller évolue plus du côté de la house. Ici, sur ce titre tout récemment sorti chez Mule Electronic, il me surprend avec un track tendance disco franchement époustouflant.
Wareika est un collectif allemand qui grimpe comme une flèche (premier EP sorti il y a tout juste un an). Smiles est le meilleur exemple de leur potentiel : un pied énorme, un côté druggy qui doit fasciner Villalobos et puis le petit solo piano qui va bien (poke à Henrik Schwarz).
L'original est un titre house assez lisible et pour tout dire plutôt moyen. La relecture du Roumain Dorroo gagne par contre au change avec ses effets enveloppants et sa dynamique rythmique. Ça en devient obsédant. Et d'ailleurs, on peut déjà vous teaser en annonçant que vous retrouverez très bientôt ce même Dorroo dans nos colonnes avec un mix spécialement concocté pour DCDL. Classe, hein.
Pas la peine de faire un dessin je crois. Le groove parle pour lui. Difficile de ne pas se trémousser.
De la techno à pleurer par un des plus productifs du genre.
Poèmes barbares
Dit-il, où flamboyaient les feux hospitaliers,
Maintenant, lieu désert hanté d'oiseaux funèbres!
Salles où s'agitait la foule des guerriers,
Que de fois j'ai versé dans leurs cœurs héroïques
Les chants mâles du Barde à vos murs familiers!
Hautes tours, qui jetiez dans les nuits magnifiques
Jusqu'aux astres l'éclat des bûchers ceints de fleurs
Et couronniez d'Erinn les collines antiques!
Et vous, assauts des forts, ô luttes des meilleurs,
Cris de guerre si doux à l'oreille des braves!
Etandards dont le sang retrempait les couleurs!
Cœurs libres, qui battiez sans peur et sans entraves!
Esprits qui remontiez noblement vers les Dieux,
Dans l'orgueil d'une mort inconnue aux esclaves!
Salut, palais en cendre où vivaient mes aïeux!
O chants sacrés, combats, vertus, fêtes et gloire,
O soleils éclipsés, recevez mes adieux!
Potomok Chingis-Khana

Depuis hier, deux morceaux m'obsèdent au point que je les écoute frénétiquement comme un type mal fichu dans sa tête. Je vous présente donc les deux ensemble, quand bien même ils n'ont l'un et l'autre pas grand chose en commun.
Il y a d'abord Essra de Soft Rocks. Soft Rocks qui est un mystérieux projet nu-disco où s'activent plein de musiciens géniaux. La preuve avec ce morceau, très loin des canons Eskimo et Feedelity, et qui pourrait beaucoup plus être rapproché des essais les plus jazz de Carl Craig. C'est beau et très intense.
Pierre Perret aime ça by 123 Océanie
Le deuxième titre, donc, tout à fait dans un autre genre, est si j'ose dire le "tube" d'A.R. Kane, A Love From Outer Space. A.R. Kane, lui, était un groupe d'electro/new-wave de la fin des 80's. Je connaissais depuis un bout de temps mais je ne m'étais jamais rendu compte que cette chanson était aussi addictive.
Nadine Morano adore by 123 Océanie
Maintentant, comme direz l'autre, à vous de juger.
DCDL VIII, la grande fessée
JEANVILLE - SHE BREAKS & DELETES MIX (DCDL VIII)
1. Intro MARIE MOORE 56K : She Breaks & Deletes
2. DJ FUNK : Hoes In This House (RICHI JAMZ Remix)
3. DANIEL HAAKSMAN + DJ SLUGO: Pobum Coco (Sharkslayer Bass Dub JEANVILLE Edit )
4. SEFYU : Molotov 4 (KRYS ANDJEL REMIX, JEANVILLE Edit)
5. CRIME MOB : Stilettos (DJUB Remix)
6. SONIC 86 Feat DJ OMEGA : Creek (BOOTY BEN Remix)
7. GOON & KOYOTE + DJ V : Wellness Is Wild (Officiel + DIKULOUS' ZULU Remix JEANVILLE Edit)
8. LA FOUINE : Du Ferme, Listen up G's (NASTY DOWZE Remix)
9. COMA : Doggystyle
10. DJ GANTMAN : Juke Dat Girl From Tha Back
11. TYPHONIC : Take It Off
12. DJUB : Bang It Low
Bros before hoes sur MySpace
Décembre, dans les Alpes
Take On Me
Je suis par exemple toujours content à l'écoute d'un remix de The Twelves. Ça ne va pas pisser très loin et d'ailleurs leurs compos sont assez nulles, mais ils ont un vrai savoir-faire du relifting. Ils arrivent toujours à préserver l'identité du titre original tout en injectant dans leur travail une grosse patate Daft Punk/Kitsuné. Grâce à eux et l'air de rien, on peut caler dans n'importe quel set un peu péchu et fluo au choix Take On Me de A-Ha, Reckoner de Radiohead, les Black Kids ou Erlend Øye. Pour vous montrer, d'ailleurs, voici leur version de Take On Me que je trouve assez rigolote. Quelque part affreuse, oui, mais pas plus que la version de base.
Farenheit Falls
Farenheit Falls by 123 Océanie
Real Estate
Honnêtement, si l'on écoute leur premier album – éponyme – en faisant un tant soit peu attention au duo rythmique, on peut clairement avoir envie de brûler ces quatre types du New Jersey. Le batteur ne veut même pas faire semblant de savoir faire un break. Tu mets Patricia Kaas derrière les fûts c'est déjà autre chose. Et la basse n'en parlons pas, plus monotone tu meurs. On dissimule ce manque de qualité derrière une prod' bien lo-fi et hop, on croit que ça va passer l'air de rien. Mais non ces gars ressemblent à des buses et même la guitare – que je pourrais pourtant complimenter pendant des heures – laisse beaucoup d'approximations derrière elle.
Alors qu'est-ce qu'il se passe pour que ce soit finalement génial ? C'est un peu compliqué à expliquer. Disons que leur pop-folk très pourrave peut devenir tout à coup fascinante, c'est le pur insight, le déclic où l'on s'émeut de prendre conscience de la fragile beauté de ce groupe : sans tomber une seule fois dans le spectacularisme de la ballade "trop belle j'en chiale", Real Estate finit par donner les clés de sa musique, une mélancolie douce couplée à un hypnotisme inattendu. Ces types-là nous refont le coup de Galaxie 500 il y a 20 ans, la simplicité transcendantale, l'acoustique et l'enregistrement maison comme vecteurs d'onirisme et d'atmosphères éthérées. En bref tout l'inverse des Cocteau Twins et autres Mercury Rev. On retrouve aussi une autre inspiration qui contamine tout, Yo La Tengo. C'est criant dans le jeu de guitare et dans cet entre-deux généralisé entre fraîcheur pop et coolitude béâte.
Je le répète, ce qui me plaît tant chez Real Estate est très subtil. Difficile de trouver une chanson particulière qui représenterait tout l'album. Non, c'est dans l'écoute répétée et distraite que leur petit bout de singularité se fait jour. Il n'empêche, voici quand même trois titres (gratuits) en espérant que vous soyez moins longs à la détente que moi.
Real Estate - Fake Blues
Real Estate - Suburban Beverage
Real Estate - Black Lake
DCDL VII, claque les watts
1. Digitalfoxglove feat. Freak You - Beasts and Flowers
2. Alex Metric - What Now
3. Skeelo - I Wish (Breakdown remix)
4. Knightstalker - Narcotics (Valerna remix)
5. Bumpin Ace - Rockin' Bar (Jay Zero remix)
6. Jack Beats - What (Foamo re-edit)
7. Matt Cox & Nick Ostertag - Motherfucking House Music (Defunct!'s Skirtlifter remix)
8. Sharkslayer - Fleshlighter
9. Clegs - Bounce Back
10. All Leather - I Don't Hate Fags, God Does (Congorock Remix)
11. Boris Dlugosch - Bangkok
12. Housemeister - Gehacktes
13. Rebolledo - Guerrero
14. Crash Worship - You Light Up My Life
ABC Africa sur MySpace
Hill Institute sur MySpace
8 bites
Au coin du feu
Ici en tout cas, on a affaire à un pur morceau de folk tendance bucolique, qui n'est pas sans rappeler certaines pièces délicieuses du Tolkien Ensemble ou, plus directement, la musique d'artistes que j'avais mentionnés il y a quelques temps déjà dans un article sur le Land Art. Piou piou.
20 grands disques sous-estimés (2000-2009)
Songs Of Green Pheasant - Gyllyng Street (Fat Cat / 2007)
Duncan Sumpner, un bricoleur, prof de musique à plein-temps, qui s'il est distribué par Fat Cat, pue quand même à mort le lo-fi et la production maison. On pense d'abord à un songwriter folk bon mais classique. Mais au fur et à mesure des sorties se fait plus clairement jour une toile de fond dream-pop – accords éthérées, répétitions oniriques, échos un brin surranés. Gyllyng Street, son dernier album en date, est un vrai disque hybride. Comme un chef d'oeuvre miniaturisé entre Talk Talk et Elliott Smith.

Cornelius - Sensuous (Warner / 2006)
Un disque au raté public et journalistique inexplicable. Ce Japonais avait fait le tour du monde avec Fantasma (1998) et Point (2002), deux "trucs" bizarres, complètement avant-gardistes et pourtant totalement pop. "La musique du 21ème siècle", soit disant. Sauf que personne n'en a rien eu à foutre de son Sensuous (à part Chronic'art), pourtant de loin son disque le plus cohérent et abouti. Alors moi je le maintiens, Cornelius est un génie comme il y en a pas dix dans le monde de la pop (déviante).

Bill Wells & Maher Shalal Hash Baz - Gok (Geographic / 2009)
J'en ai parlé un peu partout cette année, j'en ai fait une promotion un peu sauvage. Donc je fatigue un peu et je vous renvoie d'abord sur ma chronique pour Goûte Mes Disques. Mais même essouflé je peux continuer en vous en dire tout le bien que j'en pense. Gok est mon rayon de soleil, une relecture de la twee pop et du jazz dans une bulle d'hélium plein de musiciens ratés. J'en suis gaga.

Desiderii Marginis - That Which Is Tragic and Timeless (Cold Meat Industry / 2005)
Le pouvoir hymnotique de ce disque est incroyable. Le sommet du dark-ambient dans ce qu'il a de plus évocateur et de plus limpide. Pas besoin d'être un spécialiste du genre pour apprécier, le paysage post-apocalpytique dépeint est suffisamment mélancolisé aux cordes, aux guitares sèches et aux notes de piano pour être audible par tous. C'est la bande-son qu'utiliserait Tarkovski pour ses films s'il n'était pas mort.

Liquid Spirits - Music (Kindred Spirits / 2008)
De la soul hollandaise, oui vous lisez bien. Mais rassurez-vous, ça ne sent pas le fromage. C'est même la plus belle proposition nu-soul que j'ai pu entendre depuis longtemps, libre, sensuelle et hors-circuit. La chro de Goûte Mes Disques.

Orval Carlos Sibelius - Orval Carlos Sibelius (Clapping Music / 2006)
On entend pas mal parler de Centenaire depuis quelques temps. Oui c'est franchement pas mal mais je reste déçu quand j'y vois crédité Axel Monnaud, ce même bonhomme qui sous le pseudo d'Orval Carlos Sibelius avait sorti en 2006 un disque d'une richesse pantagruélique. Un Français qui revisite formidablement le rock de Canterbury, les litanies de Robert Wyatt et en même temps l'emphase des Beach Boys, on ne peut décidément pas s'en passer.
Jaga - What We Must (Ninja Tune / 2005)
Le manque de reconnaissance dont souffre cet album est incompréhensible. Plébiscité pour leur electro-jazz somme toute assez oubliable, les Jaga Jazzist coupe leur nom en deux et se lancent corps et âme dans une aventure electro-post-rock progressif assez stupéfiante. S'il y a deux disques à retenir du post-rock jazzifiant, c'est bien le Winter Hymn (blabla...) de Do Make Say Think et celui-là. Et on peut vous l'assurer, ça vieillit mieux que Mono ou Explosions In The Sky.

Strings Of Consciousness - Our Moon Is Full (Central Control / 2007)
L'excellent Philippe Petit et Hervé Vincenti en chefs d'orchestre de ce projet quasi virtuel à 11 musiciens et 7 voix ; 8 titres entre noise rock, spoken work et jazz-ambient ; c'est la crême de l'underground mondial avec en plus une saisissante capacité de synthèse. Il y a vraiment beaucoup de trop poésie dans cet étrange album pour qu'on ne l'écoute pas.

Donato Wharton - Body Isolations (City Center Offices / 2006)
Sorti sur l'excellent label City Center Offices, Body Isolations est une merveille d'ambient, à mi-chemin entre les travaux de Fennesz et l'électro-acoustique version abordable. Il n'est pas connu, n'a pas donné de nouvelles depuis 2007 et on le regrette beaucoup. On en veut plus.

Time Of Orchids - Sarcast While (Tzadik / 2005)
Sans doute le disque le plus dur à écouter de ma sélection. Time Of Orchids est un vrai groupe expérimental, sa musique est sur les nerfs, tendance This Heat. Mais derrière le brouhaha apparent, beaucoup de qualités d'écriture, d'inventions sonores et d'émotions camouflées. À conseiller aux plus courageux.

Joose Keskitalo - Joose Keskitalo ja Kolmas Maailmanpalo (Helmi Levyt / 2008)
Le chef de file du folk finlandais. De facture relativement classique mais avec un manque de visibilité proprement honteux. Ce n'est que du folk, mais c'est à peu près le meilleur sur Terre. Lien vers ma chronique complète.

Richard Pinhas & Merzbow - Keio Line (Cuneiform Records / 2008)
La rencontre au sommet de deux papes de la musique underground pour une expérience ambient-noise intense et très émotionnelle. Oui, les grands théoriciens en ont aussi plein le coeur. En lire plus ici.

Hifana - Fresh Push Breakin' (W+K Tokyo Lab / 2003)
L'abstract hip-hop, c'est généralement assez mélancolique et réflexif. Pas forcément chiant, mais ça ne tire pas beaucoup faire le dancefloor. Mais il faut bien sûr qu'il y aient des japonais pour me contredire... Fresh Push Breakin est une orgie de rythmes bien tassés et de samples rigolos. C'est bordélique et incroyablement réjouissant. On vous le cache pas, ça peut fatiguer, mais la patate quoi.

Have A Nice Life - Deathconsciousness (Ennemies List / 2008)
Pour ce qui est de donner la pêche, par contre, oubliez vite Have A Nice Life. Il s'agit-là d'un ancien groupe de black metal qui se reconvertit dans le cold-shoegaze très référencé 80's. Noir de chez noir, Deathconsciousness est un double-album âpre et dur au mal, plein de détresse froide et de contemplation morbide.

Paatos - Timeloss (Stokholm Record / 2002)
Le rock progressif est mort à peu près partout sauf en Suède. Et Paatos est le groupe le plus ouvert du genre, le plus progressiste finalement. Timeloss, leur premier album, est un monstre de jazz-rock super technique, de très belles ambiances folkloriques et de chant féminin bien éthéré. Comme si Björk enregistrait un disque sur l'Islande en compagnie des Mars Volta.

Pluramon - The Monstrous Surplus (Karaoke Kalk / 2007)
Le disque shoegaze de la décennie. What else ?

Funki Porcini - Fast Asleep (Ninja Tune / 2003)
C'est une règle qui marche toujours avec Ninja Tune. Plus un disque est connu, moins je l'aime. Et inversement. Au fin fond de leur catalogue, Fast Asleep est une rêverie parfaite, entre ambient cosmique et bribes de jazz. Je peux pas imaginer musique plus "deep".

Baxter Dury - Len Parrot's Memorial Lift (Rough Trade / 2002)
Le fils de Ian Dury fait de la musique. Ha ouais ? Ouais, il a sorti deux albums, le premier avec des musiciens de Portishead et Pulp. Et en plus c'est formidable. Il est plus posé que son père mais pas moins inspiré.

Yagya - Rigning (Sending Orbs / 2009)
Je disais à propos de Funki Porcini que je ne pouvais pas imaginer plus deep. J'hésite. Yagya, quand même, a sorti cette année un disque d'une profondeur extrème. Ambient-techno-dub, un truc comme ça. On se le passe comme un secret parce que c'est mieux qu'un cours de Yoga.

Kayo Dot - Choirs Of The Eye (Tzadik / 2003)
Je suis quand même obligé de finir par mon disque préféré all-time. Un album total, qui dans une trame narrative très cinématographique utilise à peu près tous les genres musicaux possible. Oui tous, de la musique contemporaine, au grindcore en passant le folk, le jazz ou le noise. S'il ne devait rester qu'un disque sur Terre ce serait ou celui-là, ou Pet Sounds.

Et les vôtres, c'est quoi ?